Enfin installés : Nos premiers repères

Ca y est, nous avons trouvé notre appartement. Du coup, nous nous sommes installés, meublés, avons fait envoyer nos affaires… Bref, notre nouvelle vie peut commencer, nous pouvons défaire nos bagages et raconter cette petite aventure que furent la trouvaille de l’appart, notre installation et nos prises de repères!

Trouver l’appartement

Pour le trouver, nous nous sommes donné du mal… Nous avons également failli accepter de louer un appartement avec des conditions illégales sans le savoir. En effet, au Québec il est interdit pour un propriétaire de demander une caution pour un appartement, ni même une avance sur loyer. Il y a la loi, et il y a la vrai vie… En effet, en pratique le propriétaire demande souvent le dernier mois de loyer du bail en avance.

Au regard de la loi, il y a une exception pour les meublés. En effet, jouant sur les mots certains demandent « une caution pour les meubles ». Mais là encore il y a une règle : rien ne peut excéder le montant d’un mois de loyer. Dans notre cas, on nous demandait un bail de trois ans et trois mois de loyers de caution. Or, l’usage est plutôt à des baux d’un an… Bref, heureusement que Madelon a dit niet, parce qu’en plus il n’y avait pas de rangements dans cet appart…

Bref, à force de visiter, déambuler, rencontrer des agences… Nous avons vu pas mal d’appartements innommables, d’autres trop chers… Finalement, nous avons trouvé cet appartement sur kijiji.ca ! Il est certes un peu bruyant, mais il est cosi. Très cosi même, mais j’insiste : bruyant ! Il est en étage élevé au dessus de la rue Saint Denis, une rue super passante. Par contre, l’isolation phonique est tellement top qu’on se console en se disant que 8 mois sur 12 la fenêtre sera fermée ;). Et en plus Il est situé pile poil entre deux métros, et dans une des zones qu’on visait !

En plus du bruit, l’appartement avait un seul point négatif mais qu’on a pu régler : Danièle et Béatrice auraient pu tourner un épisode de « c’est du propre » ici… Les anciens locataires successifs avaient laissé tour à tour de la graisse abandonnée, de la poussière accumulée qui s’était solidifiée avec les années, des traces indéterminées qui vu leur localisation doivent rester indéterminée, des meubles montés à moitié ou pas du tout, et un maximum de bordel dont nous avons rempli une pièce entière.

Nous avons passé trois jours à récurer et faire le ménage, tellement chaque placard cachait son lot d’objet laissés là à croupir depuis des années : un batteur encore sale de sa dernière utilisation (quand je dis sale, vous n’imaginez même pas à quel point), des saladiers avec des morceaux de nourriture dedans, des poêles encore pleines de gras… Plusieurs éponges, deux bouteilles de Febreze anti-bactérien, une mop, un flacon entier de produit multisurface et 5 machines de linge plus tard, l’appartement était propre !

L’appartement est en revanche hyper cool du point de vue équipement : un grand four, un frigo immense, un magnifique bar, un grand écran 50″ et un home cinema ! Et même un emplacement pour le lave-vaisselle.

Côté administratif, démarches et mode de vie

De ce point de vue, louer un appartement est aussi simple qu’acheter une baguette de pain en France. Pas de garant, pas de caution, pas d’examen sanguin ni d’enquête sur 5 générations… Quelquefois, ils demandent une petite enquête de crédit, juste pour voir si on est endetté, mais ça ne va que rarement plus loin. A tel point que nous avions les clefs de l’appartement avant d’avoir signé le bail, le propriétaire à compris notre situation avec les caisses qui devaient être expédiées depuis la France et la reprise des cours de Madelon, et n’a pas hésité un instant ni n’a demandé la moindre garantie. C’est déstabilisant quand même… Mais tellement rassérénant que ce soit aussi simple !

Ce qui est déstabilisant aussi c’est  le mode de vie en appartement, et notamment un détail qui semble anodin mais qui ne l’est pas tant que ça : les poubelles. En effet, pas de benne à ordures dans l’immeuble. Il faut, deux fois par semaine (le lundi et le jeudi entre 16h et 19h), descendre les poubelles et les encombrants sur le trottoir dans le créneau horaire imparti, et passé 19h c’est embarqué. Nous avons testé avec tout le bordel des anciens locataire ainsi qu’un meuble démonté, nous n’y croyions pas mais ça fonctionne : à 20h, le trottoir était vidé. Le recyclage n’est en revanche ramassé qu’un jour par semaine : le mercredi. Notre immeuble a de ce côté-là un avantage : une benne de recyclage qui permet de ne pas garder ses emballages et cartons pendant toute une semaine.

Le dernier point un peu surprenant, c’est que nous avons remarqué qu’il n’est pas courant (si ce n’est déplacé) de tenir la porte ou de dire bonjour quand on se croise entre voisins. Déjà les femmes à Montréal tiennent à leur indépendance : tenir une porte pourrait presque être perçu comme du machisme déplacé. Et quand nous disons bonjour à quelqu’un, il est rare d’avoir une réponse, d’ailleurs quand nous en avons une, c’est souvent avec un accent français ! Pour autant, il ne faut pas le prendre mal ou comme une impolitesse, mais plus comme une volonté de ne pas être intrusif : chacun respecte l’intimité des autres, jusqu’à cet extrême qui consiste à s’effacer au point de ne pas dire bonjour. C’est une des différences culturelles que je trouve le plus difficile à intégrer, mais il faudra qu’on le fasse car nous ne sommes qu’invités ici.

Mais bon, ça y est nous sommes installés !

Maintenant que nous sommes installés, nous commençons à chercher nos repères en regardant un peu autour de nous. Et nous avons la bonne surprise de découvrir un supermarché à 2 min à pieds, le coiffeur en bas de la maison, et l’avenue Mont-Royal à 10min à pieds (là où on trouve un max de bars et de restos) et le centre-ville / vieux Montréal à 20min en métro ! Nous allons être bien dans ce quartier en attendant les visites de nos amis et familles